Le BESOIN EN FONDS DE ROULEMENT, ou plus souvent appelé BFR, c’est quoi au juste ?

Tout d’abord, il faut savoir que le BFR est lié à la trésorerie de l’entreprise et il est un indicateur important, et qui sera bien souvent un indicateur étudié par votre banquier.

 

Pour faire simple, ce qu’il faut savoir :

 

Le BFR va dépendre de l’activité de votre entreprise : selon votre secteur d’activité, votre Besoin en Fonds de Roulement sera différent, et également différent d’une entreprise à l’autre dans un même secteur d’activité.

 

Cela s’explique par les différences entre les dépenses nécessaires à l’exploitation de votre activité, et le moment où vous encaissez votre CA.

C’est-à-dire la différence entre vos encaissements et vos décaissements.

 

A cela nous devons aussi prendre en considération les besoins de votre activité, et donc par exemple les achats de stocks nécessaires à votre commerce ou à votre production par exemple.

 

Le BFR négatif ou positif ?

 

Le BFR peut être négatif, comme par exemple, dans le cas, d’une activité commerciale.

En effet, dans ce type d’entreprise, les fournisseurs sont payés après la livraison : si vous avez un compte ouvert chez un fournisseur, vous pouvez le payer à 30 jours fin de mois.

Par contre, vos clients paieront comptant les achats qu’ils vont effectuer.

 

Ainsi, dans ce type d’activité, les encaissements peuvent être générés avant les décaissements d’achats, donc on peut avoir un besoin en fonds de roulement négatif.

 

Dans ce cas, l’entreprise n’a pas besoin de solution de trésorerie supplémentaire pour pouvoir maintenir sa trésorerie positive.

 

Le BFR peut être positif : c’est la majorité des cas.

 

Quand le besoin en fonds de roulement est positif, les décaissements de trésorerie sont plus importants que les encaissements, au moins sur le court terme : l’entreprise va avoir besoin de solutions de trésorerie.

 

C’est le cas lorsque l’entreprise se développe : elle peut avoir besoin de davantage de matériel, de matières premières, de stocks, et a donc un besoin de trésorerie, avant de pouvoir encaisser le fruit de sa production.

 

Cela peut aussi être le cas, lors d’une période difficile, si les encaissements sont moins importants que les décaissements (arrivée d’un concurrent, période de saisonnalité basse, etc)

 

L’entreprise pourra avoir des solutions comme par exemple :

-          utiliser la trésorerie qu’elle a constitué antérieurement pour faire face à ce besoin

-          demander à son banquier ou autre organisme financier de mettre en place de la dailly ou de l’affacturage (en terme technique : « mobiliser son poste client », c’est-à-dire anticiper les encaissements pour faire rentrer plus rapidement la trésorerie)

-          faire du gage sur son stock pour mettre à disposition de la trésorerie

-          négocier des ré-étalements de crédits

-          effectuer des relances auprès de ses clients afin de rentrer l’argent et raccourcir les délais de paiement des clients (c’est ce qu’on appelle les « créances clients »)

-          demander des délais plus importants pour régler ses fournisseurs

-          vendre et écouler une partie de son stock

 

Le chef d’entreprise doit être très vigilant sur son besoin en fonds de roulement (BFR) : il peut suivre ce besoin et les variations de sa trésorerie, en réalisant un prévisionnel de trésorerie, qui lui permettra de visualiser son besoin de trésorerie ou ses ressources de trésorerie.

En suivant et en mettant à jour régulièrement son prévisionnel de trésorerie, les solutions de trésorerie seront anticipées, et le chef d’entreprise aura une meilleure visibilité sur ses flux de trésorerie à venir.

Car gérer sa trésorerie, ce n’est pas regarder son compte bancaire tous les jours !

 C’est prévoir et anticiper les fluctuations à venir pour mieux s’y préparer !